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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/247

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PAUL, continuant.

« Et tu la refuses ! Tu la refuses parce que tu crois que tu seras un peu embarrassé d’elle ! Mais, misérable ! sais-tu bien la chose que tu as craindre ? C’est que tous tes amis n’en deviennent amoureux… à commencer par moi ! »

CHAMEROY.

Bravo ! bravo !

PAUL, lisant toujours.

« Ainsi, animal ! arrive bien vite ! Viens demander pardon à genoux de la lettre que tu as écrite, et qu’on veut bien te pardonner à ma prière ! »

CHAMEROY.

C’est parfait ! voilà une enveloppe !

HENRIETTE, l’arrêtant.

Pardon !

MADAME CHAMEROY.

Comment ?

HENRIETTE, à Paul, prenant la lettre.

Monsieur, pensez-vous tout ce que vous avez écrit là ?

PAUL.

Sans doute…

HENRIETTE.

Vrai ?

PAUL.

Je vous le jure ! (Henriette va pour déchirer la lettre.) Que veut dire… ?

HENRIETTE.

Cela veut dire, monsieur, que vous avez bien mal plaidé la cause de votre ami…

Elle va encore pour déchirer la lettre.