Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/271

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cher… parce que, quand on souffre… (Il met la main sur la porte du numéro 7 et s’arrête.) Tiens ! ça se passe !… Oh ! non… non… ça me reprend ! (Héroïquement.) Soyons homme !…

Il entre dans la maison.
FARIBOL, rentrant vivement par la rue du premier plan de droite.

Je viens de la voir tourner la rue !… Elle ne se doute de rien… donc il n’y a rien !… c’est logique, ça !

Il danse en fredonnant.

La farira dondaine,
Gué !
La farira dondé !


AIR nouveau de Mangeant

Ma femme sait-elle,
Qu’époux infidèle,
Je lui fais des traits ?
Non ? — Son ignorance
Alors me dispense
D’avoir des regrets !
Si j’ignor’ que j’ai la migraine
C’est comme si je n’ l’avais pas !
Elle ignor’ ma faridondaine,
Donc je ne faridondain’ pas !
Et si le r’mords m’emboît’ le pas
Pour l’ dépister j’ lui dis tout bas :
Ma femme sait-elle,
Qu’époux infidèle,
Je lui fais des traits ?
Non ? — Son ignorance
Alors me dispense
D’avoir des regrets !

Voilà ma théorie, à moi !… Seulement, je suis fâché qu’elle ait emporté mon homard… par quoi pourrais-je bien le remplacer ?… Ah ! Lucien ! (Lucien se lève) Deux glaces… non ! deux demi-glaces… je lui dirai qu’elles ont fondu… Tu les monteras là-haut !…