Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

FARIBOL.

Comment, mon lit ?

À ce moment, un paquet de hardes, lancé de la chambre, tombe sur Léopardin.

LÉOPARDIN, poussant un cri.

Aïe !…

Il gagne la droite.
FARIBOL, recevant un bonnet à poil.

Aïe !…

PAPAVERT, qui est entré, recevant une tunique de garde national.

Sacrebleu !

Le choc le fait trébucher et tomber sur le matelas. La porte d’Alexandra vomit une grêle de pantalons, pantoufles, redingotes, robes de chambre, bas, chaussettes ; chemises et gilets de flanelle. En un instant, la scène en est encombrée, et Papavert se trouve englouti. Ce jeu de scène a lieu pendant l’ensemble suivant.
FARIBOL, LÉOPARDIN et PAPAVERT.

Aïe !… aïe !…

AIR de Jérusalem

Finissez, finissez, madame !
Arrêtez ! arrêtez, morbleu !
Sur mon âme,
C’est infâme !
C’est assez, finissez ce jeu !

LÉOPARDIN, reconnaissant Papavert.

Tiens ! mon médecin !

FARIBOL, s’élançant vers la porte.

Madame !… madame !… (La porte se ferme sur son nez ; une grande pancarte est accrochée dessus avec ces mots : le public n’entre pas ici. Lisant.) « Le public n’entre pas ici ! »