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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/364

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MADAME LÉPINOIS.

Ah ! je n’aurais jamais cru que ce jour viendrait si vite… Quand je pense que c’est aujourd’hui à midi… une pareille séparation !

THÉRÈSE.

Je viendrai vous voir tous les jours.

LAURE.

On dit cela.

THÉRÈSE.

M. Olivier de Millancey, mon prétendu, est un excellent jeune homme… qui sera heureux de vivre en famille… au milieu de vous.

LAURE.

Ton M. Olivier… c’est un gandin !… pas autre chose !

MADAME LÉPINOIS, avec reproche.

Laure !

THÉRÈSE, se levant.

Tu es injuste… tu lui en veux !

LAURE.

Pourquoi vient-il m’enlever ma sœur ?… Nous étions si heureuses… nous ne nous quittions pas… Mais depuis que ce monsieur est entré dans la maison, vous chuchotez ensemble toute la journée… et on ne fait plus attention à moi !

Madame Lépinois se lève.
THÉRÈSE.

Jalouse !

LAURE.

Dame ! il me semble que je suis plus que lui.. je suis ta sœur.