Aller au contenu

Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADAME LÉPINOIS.

Mais lui va devenir son mari !… dans deux heures… J’ai à peine le temps de te donner quelques conseils.

THÉRÈSE.

À moi, maman ?

MADAME LÉPINOIS.

Ah ! ma fille, tu ne sais pas ce que c’est un mari !… Il y en a qui sont grognons, tatillons, désagréables comme ton… (Se reprenant.) comme certaine personne que je ne dois pas nommer.

LAURE, à part.

Elle veut parler de papa !

MADAME LÉPINOIS.

Heureusement, Olivier n’a pas ce caractère… il paraît doux, aimable, facile… aime le donc, puisqu’il le faut…

LAURE.

Mais pas plus que nous !

MADAME LÉPINOIS.

Tâche de conserver son affection par tes soins, tes prévenances, tes câlineries mêmes !

LAURE.

Ah !

MADAME LÉPINOIS.

J’entends par câlineries les bons procédés qu’on se doit entre époux ! (À part.) La petite me gêne. (À Thérèse.) Voilà à peu près ce que j’avais à te dire… Quand tu seras à ton compte, écris tes dépenses tous les jours… et chaque soir, avant de te coucher, n’oublie pas de faire ta balance.