Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/368

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Thérèse.

Toi ?

Laure.

Oui, j’ai beaucoup réfléchi sur le mariage… c’est événement qui peut m’arriver d’un moment à l’autre.

Thérèse.

Dans quelques années…

Laure.

J’ai dix-sept ans et demi… ( Mystérieusement) et je crois qu’un de ces jours notre cousin Robert demandera ma main.

Thérèse.

Robert ! qui peut te faire penser ?

Laure.

Oh ! mille petits signes particuliers… à moi connus.

Thérèse.

Mais espères-tu que mon père voudra l’accorder à un peintre… à un artiste ?

Laure.

Pourquoi pas ? Robert est un excellent garçon… très rangé… et qui a du talent… Il a gagné vingt mille deux cent sept francs l’année dernière… c’est gentil, de trouver cela sur sa palette !… Enfin, si nous nous arrangeons… si je l’épouse, j’ai mon programme tout prêt… et je vais te le donner.

Thérèse, riant.

Voyons ton programme…

Laure.

C’est surtout dans les commencements qu’il faut mettre son mari au pas et lui faire prendre de bonnes habi