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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/370

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LAURE.

Tiens ! pour essayer son caractère ! Tu verras tout de suite s’il est aimable ou grognon… et alors, si toutes ces épreuves-là réussissent, s’il est bien gentil, bien sage, s’il te laisse venir voir souvent ta bonne petite sœur… tu auras bien soin de lui, tu lui feras faire des petits plats sucrés, et tu le mettras dans du coton. Voilà comment je compte me gouverner avec mon cousin Robert… s’il demande ma main.

JOSEPH, entrant avec un paquet enveloppé, à Thérèse.

Mademoiselle… c’est encore un cadeau qu’on apporte de la part de M. et madame Langlumé.

THÉRÈSE, prenant le paquet.

Nos cousins !… Oh ! qu’ils sont bons !… veuillez faire mes remercîments.

Joseph sort.
LAURE.

C’est amusant de recevoir des cadeaux toute la journée. (À Thérèse, qui est en train de développer le paquet.) Dépêche-toi donc !

THÉRÈSE, désappointée.

Ah !… une cafetière !

LAURE.

Encore !…

THÉRÈSE.

Ça m’en fera deux.

LAURE.

Sans compter le courant… la journée n’est pas finie.

THÉRÈSE.

Je vais la mettre sur l’autre console.

LAURE.

Ça fera pendant.