Aller au contenu

Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/378

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Thérèse ! (À Laure.) Et vous, petite sœur, mon ennemie intime ! (Il lui donne aussi la main.) Tu vas bien, Robert ?

ROBERT.

Pas mal… merci.

LÉPINOIS.

Eh bien, mon gendre, vous voilà sous les armes… la tenue est irréprochable…

OLIVIER.

N’est-ce pas ? cela a son cachet… regardez-moi un peu cet habit, coupe de Darnet frères ; chemise de Longueville, chaussure de Sakowski… Rien de trop beau… le dessus du panier !

LÉPINOIS, bas, à Laure.

N’est-ce pas qu’il est splendide ?

LAURE.

Oui… Il est très-bien mis.

MADAME LÉPINOIS, entrant en grande toilette, à la cantonade.

Préparez mes gants et mon mouchoir de dentelles… (À Thérèse.) Comprend-on ça ?… le coiffeur et la couturière ne sont pas encore arrivés. — Ah ! monsieur Olivier !

OLIVIER.

Belle-maman ! (Il lui baise la main.) Ah ! mais vous êtes radieuse…

MADAME LÉPINOIS, avec bonhomie.

J’ai mis ce que j’avais de mieux… un jour comme celui-ci…

OLIVIER, l’examinant.

Bonnet à barbe d’Angleterre… robe de moire antique… volants de dentelle… nœud duchesse… manches boutonnées et franges.