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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/379

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LÉPINOIS.

Où va-t-il chercher tout ça ?…

LAURE, bas.

On jurerait qu’il a été modiste.

OLIVIER.

Adorable ! adorable ! une petite critique seulement… je n’aime pas votre corsage montant, je le préférerais à châle, et des manches pagodes à revers… à la place de vos manches fermées.

LÉPINOIS, bas, à sa femme.

Il se connaît à tout !… il est prodigieux.

MADAME LÉPINOIS, à part.

C’est égal, je le trouve un peu tatillon.

LÉPINOIS, il prend le chapeau d’Olivier et le porte sur la cheminée.
On s’assied, madame Lépinois sur le canapé ; Robert reste debout.

Voyons, mon gendre, parlez-nous de vos projets… Après la noce, vous faites sans doute monter votre femme en chaise de poste… et vous la conduisez dans le pays des orangers, sous le beau ciel de l’Italie.

OLIVIER.

Moi ? pour quoi faire ?

MADAME LÉPINOIS.

Vous êtes donc bien pressé de voir partir votre fille ?

LÉPINOIS.

Dame ! de mon temps, c’était la mode… on voyageait… je me rappelle que, le jour de mes noces, nous avons pris un fiacre… et il nous a descendus à Nanterre, à la Boule blanche