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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/382

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LAURE, bas, à Thérèse.

Il a du bon !

THÉRÈSE, de même.

Quand je te le disais.

OLIVIER.

La vie, c’est le mouvement, le bruit, le théâtre, le bal, les courses.

LÉPINOIS, s’enthousiasmant.

Oui… le monde ! le monde avec ses girandoles !

MADAME LÉPINOIS.

Mais tout cela va bien fatiguer ma fille.

LÉPINOIS.

Allons donc ! femme bourgeoise !… Est-ce que le plaisir fatigue ?… Mon rêve à moi serait de me promener dans des salons… sous des lambris dorés… de voir de grands personnages… Malheureusement, mon genre de commerce ne m’a pas lancé ! (À Olivier.) Tandis que vous…

OLIVIER.

Oh ! moi ! j’ai toujours eu pour système de me créer des relations… Quiconque est riche, quiconque brille, quiconque reçoit… celui-là est mon ami !

LÉPINOIS.

Mon gendre, vous êtes dans le vrai.

ROBERT.

Je comprends ça tant qu’on est garçon… On ne risque rien ; mais un homme marié doit être un peu plus réservé dans le choix de ses relations…

LÉPINOIS.

Et pourquoi cela ?