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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/401

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DE JONSAC.

Allons donc !

DE GRANDGICOURT.

Oui, mon cher !… un roman de pensionnat… Dix-huit printemps à peine… Je l’ai rencontrée, il y a trois jours, rue de Luxembourg, accompagnée d’une bonne… Elle avait des livres et une pancarte… sous le bras… Ça m’a touché… Je l’ai suivie… Elle se rendait au cours de M. Livarez… un Espagnol… qui apprend le français aux demoiselles… Elle était fraîche… jolie… Une goutte de rosée sur une rose pompon.

DE JONSAC, tout en écrivant.

Mauvais sujet !

Robert rentre.
DE GRANDGICOURT.

J’ai chargé mon domestique de s’informer où demeurait la petite… Il doit me rendre réponse ce soir. Je vais suivre ce petit roman.

DE JONSAC.

Eh bien, et madame la baronne ?

DE GRANDGICOURT.

Ma femme ?… Oh ! elle mûrit bien depuis deux ans !… Elle prend ses quartiers d’hiver, la pauvre baronne !

ROBERT, à part.

Très-gentil pour madame !