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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/419

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LAVALARD.

Ah ! baron… c’est splendide !… c’est féérique !…

MADEMOISELLE LAVALARD.

On se croirait à la fête de Saint-Cloud…

MADAME LAVALARD.

Cela donne envie de déjeuner sur l’herbe.

GRANDGICOURT.

C’est assez réussi, n’est-ce pas ?… c’est un décorateur de l’Opéra qui a arrangé tout cela… Je lui ai dit : « Je ne regarde pas à l’argent… mais que ce soit nature !… »

LAVALARD.

En entrant, j’ai vu de vrais gazons… qu’on fauchait…

GRANDGICOURT.

Oui… je fais mes foins…

MADAME LAVALARD, avec ravissement.

Oh ! quelle odeur !…

GRANDGICOURT.

Voilà quinze jours qu’on les couvre de guano… par exemple, j’ai été obligé d’ouvrir les fenêtres… j’avais semé aussi quelques oiseaux…

MADAME LAVALARD.

Dans les bosquets ?… Pas possible !…

GRANDGICOURT.

Mais ils se comportaient mal… ils étaient trop nature… j’ai encore été obligé d’ouvrir les fenêtres !…

LAVALARD.

On ne reconnaît plus votre appartement…

GRANDGICOURT.

Ici, c’est ma chambre à coucher… Dans le salon, il y a