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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/469

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GRANDGICOURT.

L’incident qui s’est produit à la fin de mon bal a dû vous laisser une impression fâcheuse… C’est un devoir pour moi de la combattre… Madame, je vais nous raconter ma jeunesse…

MADAME LÉPINOIS, effarouchée.

Arrêtez, monsieur !

GRANDGICOURT.

Rassurez-vous, madame… je suis homme du monde.

LÉPINOIS.

Du plus grand monde ! asseyez-vous donc, monsieur le baron.

Ils s’asseyent.
MADAME LÉPINOIS, à part.

Qu’est-ce qu’il va nous raconter ?

GRANDGICOURT.

Je ne vous parlerai pas de mes premières années… elles n’eurent rien de remarquable… J’étais ce qu’on appelle un bel enfant…

LÉPINOIS, gracieusement.

Il en reste quelque chose, monsieur le baron.

MADAME LÉPINOIS, à part.

S’il est possible… le buste de la maigreur monté sur deux tringles !

GRANDGICOURT.

En 1829, mes ancêtres…

Lépinois s’incline.
MADAME LÉPINOIS, à part.

Des maîtres de forges !

GRANDGICOURT.

Mes ancêtres m’envoyèrent à Paris… pour y compléter