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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/475

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MADAME LÉPINOIS.

C’est un pré pour une lande… je ne veux pas de ce marché-là…

LÉPINOIS.

Une lande ! le baron…

MADAME LÉPINOIS.

Dame ! il est de ton âge ! il est fatigué, délabré, ruiné… j’ai eu la faiblesse de t’écouter quand il s’est agi de marier Thérèse… mais, aujourd’hui, je tiendrai bon.

LÉPINOIS.

Mais, si ce mariage plaît à ta fille, tu n’as pas le droit de la sacrifier.

MADAME LÉPINOIS.

Laure ? Essaie de lui parler de ce vieux bonhomme… elle éclatera de rire à ton nez !

LÉPINOIS.

Je ne crois pas ; il y a manière de présenter les choses…

MADAME LÉPINOIS, apercevant Laure qui entre à gauche.

La voici !… parle !… je ne l’influencerai pas…

LAURE.

Thérèse achève de s’habiller… elle va venir.

LÉPINOIS.

C’est bien… ma chère enfant… Je suis bien aise de te voir… nous avons à te poser une question solennelle !

LAURE.

À moi ?

LÉPINOIS.

M. le baron de Grandgicourt sort d’ici.

LAURE, à part.

Ah ! mon Dieu ! il est venu pour chercher son argent.