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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/478

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LÉPINOIS, solennellement.

Sans doute, ta faute est grande, ma fille… mais un breuvage perfide avait troublé ta raison… Heureusement la Providence a placé sur ton chemin un homme illustre par sa naissance, puissant par sa fortune, recommandable par ses vertus privées.

MADAME LÉPINOIS.

Il faut le dire vite !

LÉPINOIS.

Cet homme t’a ouvert généreusement sa bourse… il t’a tendu la main quand tu étais dans le malheur… je te connais, ma fille, tu ne répondras pas par l’ingratitude à un si noble procédé…

LAURE.

Je ne demande pas mieux que de le rembourser…

LÉPINOIS.

Sois tranquille, ce soir même, M. de Grandgicourt sera payé.

LAURE, vivement.

Oh bien, s’il est payé, j’aime mieux épouser mon cousin.

LÉPINOIS, déconcerté.

Comment ?

MADAME LÉPINOIS, à Laure.

Tiens ! que je t’embrasse pour le mot…

Elle l’embrasse.