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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/491

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Scène X.

OLIVIER, puis ROBERT.
OLIVIER, seul, répétant la phrase de Laure.

« Et Thérèse l’aime bien aussi !… » Jonsac !… un ami ! allons donc ! c’est impossible ! lui que je reçois comme un frère, qui vit dans notre intimité… (Soupçonneux.) Au fait, il est toujours ici, galant, empressé, souriant… Oh ! cette pensée… ce serait odieux !

ROBERT, entrant.

Bonjour, Olivier !

OLIVIER.

Robert… (Il court vivement vers lui.) Écoute, tu es mon ami, toi… promets-moi de me répondre franchement ?

ROBERT.

À quoi ?

OLIVIER.

Que dit-on dans le monde de M. de Jonsac ?… (Hésitant.) et de ma femme ?…

ROBERT, embarrassé.

Mais… rien… je ne sais…

OLIVIER.

Tu hésites !… J’ai compris… de Jonsac est l’amant de ma femme !

ROBERT.

Tu es fou ! on ne dit pas cela !