Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/61

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Hernandez.

Tu le soignes, tu le dorlotes, tu te fais sa garde-malade !…

Martin.

Je le soigne ! (D’une voix sourde.) Ne faut-il pas qu’il arrive à la Handeck en bon état, le condamné ?

Hernandez.

Seras-tu ferme jusqu’au bout ?

Martin.

Moi ? Ah ! tu ne me connais pas ! Je voudrais déjà le tenir au bord du trou ! et le pousser !… et lui jeter des rochers sur la tête ! tiens !… en voilà encore ! Est-ce de la limonade, ça ?

Hernandez.

À la bonne heure !

Martin.

Si tu savais ce que je souffre dans ce voyage… je me contiens, je me concentre pour ne pas éclater… Tantôt, c’est un signe d’intelligence, un regard que je surprends…

Hernandez.

À Mâcon, ils se sont fait de l’œil. Je l’ai vu !… Dieu te garde !

Martin.

À Mâcon… je sais pourquoi… Il est descendu un monsieur qui avait du blanc à son habit, et alors Loïsa a regardé Agénor en souriant.

Hernandez, furieux.

Valgame Dios !

Martin, de même.

Caramba ! Plus fort que ça ! l’avant-dernière nuit…