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Page:Laboulaye - Études sur la propriété littéraire en France et en Angleterre.djvu/65

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quement contre ce sophisme dont on se sert pour se dispenser d’être juste, et qu’on jette à la tête des gens pour avoir le droit de les dépouiller.


A PLEA FOR AUTHOS, MAY 1838

Failing impartial measure to dispense
To every suitor, Equity is lame;
And social Justice, stript of reverence
For natural rights, a mockery and a shame;

Law but a servile dupe of false pretence,
If guarding grossest things from common claim
Now and for ever, she, to works that came
From mind and spirit, grudge a short-lived fence.

« What! lengthened privilege, a lineal tie,
For Books! » Yes, heartless ones, or be it proved
That ’tis a fault in us to have lived and loved
Like others, with like temporal hopes to die;

No public harm that genius from her course
Be turned; and streams of truth dried up, even at their source[1]!

Édouard Laboulaye.

  1. REQUÊTES POUR LES AUTEURS, MAI 1838

    Quand elle ne donne pas une mesure égale à chacun de ceux qui l’invoquent, l’équité est boiteuse ; et la justice sociale ; quand elle se dépouille du respect des droits naturels, n’est qu’une farce et une honte ; la loi n’est que la dupe servile de fausses apparences, si, tandis qu’elle protège maintenant et toujours les biens les plus grossiers, elle marchande une défense passagère aux œuvres qui viennent de la pensée et de l’esprit.


    « Quoi, de longs privilèges, un majorat pour des livres ! » Oui, gens sans cœur, ou bien prouvez-nous que nous avons eu tort de vivre et d’aimer comme les autres, tort d’avoir les mêmes espérances terrestres pour nous aider à mourir.


    Quoi ! ce n’est pas un fléau public que de détourner le génie de sa course, et de sécher à leur source même des flots de vérité !