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imposait la conformité, ils organisèrent leur Église suivant leurs doctrines.

Ils s’unirent tous en société religieuse, par acte solennel fait en présence de Dieu, et en présence l’un de l’autre (on reconnaît le premier contrat des colons de New-Plymouth). Puis, en se conformant strictement aux règles de l’Écriture, telle qu’ils l’entendaient, ils élurent un pasteur, un docteur ou prédicateur, et un ancien qu’ils élevèrent à ces fonctions par l’imposition des mains de tous les frères.

Tous ceux qui, ce jour-là, furent admis comme membres de l’Église, déclarèrent accepter une confession de foi rédigée par le prédicateur, et rendirent compte du fondement de leurs espérances comme chrétiens ; il fut en outre déclaré que désormais personne ne serait reçu dans la communion qu’il n’eût satisfait l’Eglise au sujet de sa foi et de sa justification.

Quant au culte public qu’on institua, il était d’une simplicité plus que calviniste : point de liturgie, pas de communion ; tout se bornait à la prédication. Du reste, cette première discipline a toujours été entourée d’une vénération particulière, et elle est restée la règle des églises réformées de la Nouvelle-Angleterre.

Ce fut avec passion que les puritains, libres de leurs mouvements pour la première fois, constituèrent cette pure Église qu’ils avaient rêvée si