taxes imposées par l’assemblée, avaient pleine vigueur tant que le roi ne les avait point changées ou annulées ; et à Londres on fut bien longtemps avant de s’occuper des plantations. Leur obscurité même faisait leur liberté.
Je ne dis rien de la législation ni des usages du New-Hampshire ; le fort de la population était puritain ; c’était donc le même esprit, les mêmes coutumes, les mêmes institutions qu’au Massachussets. Quand le pays devint province royale, le premier acte de l’assemblée nouvelle fut de voter des remercîments au Massachussets, et de lui demander des prières pour des frères séparés de leurs frères ; le second fut une déclaration de droits qui fut rejetée en Angleterre comme inconvenante et absurde, car le premier article portait cette assertion toute républicaine :
« Nul acte, loi ou ordonnance ne seront validés sinon qu’ils soient faits par l’assemblée et approuvés par le peuple. »
La seule différence qu’il y eût entre le New-Hampshire et l’État dont il était sorti, fut tout à l’avantage de la colonie royale. La liberté de conscience y fut accordée à tous les habitants. On n’excepta que les catholiques ; c’étaient les moins redoutables de tous les dissidents, mais l’Église d’Angleterre les poursuivait de cette haine toute particulière qui anime l’usurpateur contre l’héritier légitime, et comme si elle redoutait un voi-