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niales, laissa après elle un grand souvenir et l’espoir d’une nouvelle et plus solide union.

Cette confédération comprenait le Massachussets, New-Plymouth, le Connecticut et New-Haven ; mais, faite dans un intérêt général, elle ne touchait en rien à la souveraineté locale ; les droits des États étant reconnus il y a deux cents ans comme aujourd’hui.

Les affaires de l’Union étaient remises à une commission de deux membres pour chaque colonie ; Massachussets, qui à lui seul était supérieur à tous les autres États en territoire, en population, en richesse, n’avait pas un plus grand nombre de votes que la communauté naissante de New-Haven. Être membre de l’église puritaine était la seule condition requise pour être élu. Les commissaires, qui devaient se réunir une fois par an, ou plus souvent si les circonstances l’exigeaient, avaient droit de délibérer sur tout ce qui intéressait la confédération. Les questions de paix ou de guerre, et surtout les affaires indiennes, étaient de leur ressort exclusif ; en outre on les chargeait de faire rendre bonne et prompte justice à tout membre de la confédération, en quelque lieu qu’il se trouvât. Ils pouvaient aussi s’occuper des améliorations d’un intérêt général, et on répartissait les dépenses communes suivant le chiffre de la population[1].

  1. Bancroft, I, 421. Story, § 102.