Toutefois il faut bien le remarquer (et nous retrouverons le même défaut dans la première organisation fédérale), ces commissaires n’étaient qu’un corps délibérant ; ils n’avaient point d’action, et s’ils pouvaient décréter la guerre, c’était aux États seuls qu’il appartenait de donner la vie à cette décision.
Dans l’acte d’union, il y avait une réserve faite par les nouveaux membres qui désireraient entrer dans la confédération, mais cette clause fut sans effet. Les colons du New-Hampshire et du Maine ne furent point admis, parce qu’ils suivaient une voie différente de celle des puritains, aussi bien dans le ministère que dans l’administration civile. La requête de Rhode-Island fut rejetée parce que Plymouth réclamait cette petite province, comme étant comprise dans sa patente et sujette à sa juridiction.
Cette confédération se maintint malgré la jalousie du parlement, fut favorisée par Cromwell, et tolérée par les Stuarts, qui n’y virent sans doute qu’un moyen de défense contre les attaques extérieures ou les surprises des Indiens, et de fait c’était bien là le principal objet. Les colonies, d’ailleurs, étaient si faiblement peuplées, que leur union ne pouvait inquiéter l’Angleterre, trop occupée de la guerre civile pour songer aux affaires du dehors. On estime qu’en 1641, au moment de la réunion du long parlement, le nombre