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Page:Laboulaye - Histoire politique des États-Unis, tome 1.djvu/271

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déterminer leur pouvoir et leur rang ; d’exercer par des magistrats et des députés annuellement élus toute autorité législative, exécutive et judiciaire ; de se défendre par la force des armes contre toute agression, et de rejeter, comme une infraction de ses droits, toute mesure ordonnée par le parlement ou le roi qui serait préjudiciable au pays, et contraire à un acte régulier de la législation coloniale. » C’était l’acte de navigation contre lequel la plantation protestait avec tant d’énergie.

Ainsi, les devoirs de la colonie envers la métropole étaient réduits à un petit nombre de points qui ne conféraient ni profit ni puissance au souverain.

En 1664, quand Charles II envoya une expédition contre la colonie hollandaise des bords de l’Hudson, il y joignit quatre commissaires chargés d’examiner comment avaient été exécutées les chartes de la Nouvelle-Angleterre, avec « pleine autorité de pourvoir à la paix du pays, conformément aux instructions royales, et à leur propre discrétion. »

La colonie plus que jamais effrayée adressa au roi la lettre suivante[1] :

« Souverain redouté, les premiers entrepreneurs de cette plantation obtinrent une patente qui leur

  1. Bancroft, II, 79.