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Page:Labourieu, Chevalier - Physiologie de l'ivrogne, 1862.pdf/21

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imprécations, ces blasphèmes. Fuyons ! fuyons ! ils me percent le cœur. Je n’aime point les environs de Bicêtre ! Mais navrant spectacle encore ! Quelle est cette masse de chair, à demi vêtue de vêtements débraillés, cette masse, sans forme humaine, qui promène des membres chancelants, des regards effarés dans cette rue déserte ?

Le jour point ! c’est l’aurore d’un beau jour ; les oiseaux chantent gaiement l’hymne du matin ; chacun de nous se sent réjoui par les promesses de cette belle journée, chacun envoie à l’Éternel sa prière de reconnaissance, chacun… hormis cet être qui vague en quête d’un cabaret.

La nuit, vous savez comme il l’a passée ! Alors que tout se ferme, chassé par la police, il est revenu chez lui, ivre, à son habitude. Il