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XII
Il est impossible d’imaginer les ravages de l’intempérance[1], disions-nous dernièrement. Plus on en examine les effets, plus on déplore l’effroyable misère qu’elle cause ; plus on a horreur de la dégradation où elle plonge ses infortunés sectateurs ; plus on sent de quelle importance serait pour l’humanité, l’extinction de cette flamme pestilentielle. Santé, fortune, honneur, intelligence, elle détruit tout. « Le pire estat de l’homme, dit Montaigne, c’est quand il perd la connaissance et le gouvernement de soy. » Et, ailleurs, l’auteur des Essais avait écrit : « Les
- ↑ Tempérance et intempérance, un vol., in-4, par H. Émile Chevalier. De Montigny, éditeur, Montréal (Bas-Canada) 1856.