Page:Labriola - Essais sur la conception matérialiste de l’histoire.djvu/10

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raillements la doctrine desséchante du maître, d’où l’idée de Droit et de Justice est si rigoureusement bannie ; c’est un vêtement étranger qu’ils portent avec gêne et qu’ils retoucheront sans doute un jour, pour l’adapter à leur taille ». L’auteur se référait à un mémoire publié en 1887 par M. Rouanet, dans la Revue socialiste, sous le titre : « le matérialisme économique de Marx et le socialisme français ».

Presque toutes les personnes qui parlent de matérialisme historique connaissent cette doctrine uniquement par le mémoire de M. Rouanet. Celui-ci occupe, depuis longtemps, une place importante dans les partis avancés de France ; il prévenait ses lecteurs qu’il avait fait une étude approfondie de Marx et qu’il s’était livré à des recherches épuisantes pour comprendre Hegel. On devait le croire bien informé[1].

Avant d’aborder l’exposé que M. Labriola fait, en termes excellents, mais si concis, du

  1. Je note, en passant, que M. Rouanet ne connaissait de K. Marx que le Manifeste du parti communiste et le Capital : et encore n’avait-il qu’une idée bien imparfaite des théories économiques renfermées dans ce dernier livre.