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CHAPITRE PREMIER

LE NÉO-PLATONICIEN PORPHYRE

I. Haute inspiration religieuse de Porphyre, en ses meilleures pages. — II. Les contradictions de ce remarquable esprit. — III. Christianisme et néo-platonisme. — IV. Les rapports de Porphyre avec le christianisme, antérieurement à son grand ouvrage de combat. Ses premiers opuscules. Sa formation philologique. — V. Par quelle méthode pouvons-nous reconstituer le traité Contre les chrétiens ? Le répertoire de textes dressé par Harnack. — VI. La critique porphyrienne des Évangélistes et des Apôtres. — VII. La critique de l’Ancien Testament. — VIII. Porphyre et le Christ. — IX. Porphyre et les dogmes chrétiens. — X. Ses vues sur le christianisme de son temps. — XI. Malveillance profonde avec laquelle il le juge. Porphyre et les polémistes antichrétiens modernes. — XII. Utilisation de son traité du côté païen. Prohibition portée contre l’ouvrage par Constantin. — XIII. Dans quelle mesure la pensée catholique a-t-elle été perméable aux objections développées par Porphyre ? — XIV. Comment le logicien a fait oublier le polémiste. Disparition finale du Contra Christianos.

I

Parmi les hommes, ce ne sont pas les voluptueux qui s’élèvent jusqu’à Dieu, ce sont ceux qui ont appris à supporter courageusement les plus grands maux… Nous devons considérer Dieu comme l’auteur de tout ce que nous faisons de bien ; quant au mal, la faute en est à nous, à notre libre choix : Dieu n’y est pour rien… Ce n’est pas dans le corps qu’apparaît Dieu, ni dans les âmes impures et obscurcies par le vice. Sa beauté sans tache, sa lumière resplendit dans la vérité. Plus