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CHAPITRE II

CORNELIUS LABEO

I. L’érudit Cornelius Labeo. Comment nous atteignons son œuvre. — II. C’est au néo-platonisme qu’il convient de le rattacher. — III. Son attitude à l’égard du christianisme. — IV. Impression d’ensemble sur le rôle qu’il a joué.

I

Il est sinon certain, du moins fort vraisemblable qu’il faut placer entre Porphyre et le début du ive siècle les publications érudites d’un certain Cornelius Labeo, qui paraissent avoir été fort appréciées des païens qui s’intéressaient aux origines des cultes romains, et à leur signification philosophique.

Son œuvre n’a pas survécu. Nous pouvons nous en former quelque idée par les citations qu’en ont transcrites le grammairien Servius, saint Augustin, Macrobe, et l’archéologue byzantin Johannes Lydus[1]. En outre, il semble démontré qu’au début du ive siècle le polémiste chrétien Arnobe l’utilisa (parmi d’autres auctores), parce

  1. Ces fragments sont recueillis dans l’opuscule de G. Kettner, Cornelius Labeo, ein Beitrag zur Quellenkritik des Arnobius, Naumburg, 1877. p. 19 et s. ; et dans la thèse de F. Gabarrou, Arnobe, son œuvre, Paris, 1921, p. 37-53.