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Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/109

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publiques, sans Dieu, écoles que l’Église a toujours condamnées et qu’elle condamnera toujours. Elle sait que le salut de ses enfants est en danger dans ces écoles. Elle crie alors du haut de toutes ses chaires pastorales, comme autrefois Jean-Baptiste : « Ceci n’est pas permis. »

Maintenant, mes chers amis, la main sur la conscience, dites-moi : Est-ce que l’Église dans ce cas-ci se mêle de religion ou de politique ? Est-ce que les candidats qui veulent de telles écoles se mêlent de religion ou de politique ? Est-ce que ces candidats se mêlent des affaires des autres ou non ? des affaires des parents et de celles de l’Église, par exemple ? Répondez, la main sur la conscience.

L’enfant, disent les méchants, appartient à l’État. C’est un mensonge dont on retrace l’origine jusqu’au fond des enfers. L’enfant appartient par nature à son père et à sa mère. Par privilège, l’enfant baptisé dont l’âme reçoit par le sacrement de baptême une nouvelle naissance devient un héritier avec Jésus-Christ, son frère, de la possession du ciel. C’est là le testament de Dieu, écrit avec le sang de Jésus-Christ. La sublime élévation de cet enfant régénéré, bien loin de l’arracher des bras de ses parents, ne fait que l’attacher plus étroitement aux auteurs de ses jours, comme moyen d’acquérir l’héritage promis. Ho-

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