Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rité de Dieu qu’ils ont droit de nous commander. Ôtez au roi la couronne que Dieu a placée sur sa tête, il n’a plus le droit de commander, ni à vous, ni à moi, pas plus que le premier venu. Mais que Dieu établisse un homme roi ou président, il devient aussitôt un homme digne de commander, parce que Dieu a prolongé son autorité sur lui. Il peut donc commander d’une autorité réelle, mais d’une autorité qui vient de Dieu. Malheur à celui qui passe son règne à « méditer de vains complots contre la volonté de Dieu. » Mais quand il ordonne quelque chose conforme à la volonté de Dieu, il faut lui obéir comme un bon fils obéit à son père.

Puisque l’occasion se présente, mes chers compatriotes, voyons tous les maux qu’ont attirés sur le monde les désobéissances à l’autorité de Dieu, la source de tous les droits. Remarquez bien ce mot, s’il vous plaît. Empereurs, rois, gouvernements, fondateurs de fausses religions ont changé tout cela. Pour eux le droit tire son origine de leur volonté capricieuse et changeante. « Ainsi je le veux, ainsi je l’ordonne », répétait l’infâme Luther : « que ma volonté tienne lieu de raison ». Il a fait école. Des puissants de ce monde se sont rués contre nos frères les catholiques. Tout ce qui sentait le catholique était honni, conspué. Au lieu de ne prêcher qu’une seule

113