Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fants à l’école catholique. Y a-t-il un seul curé qui n’ait supplié ses paroissiens de remplir ce devoir, afin de procurer à leurs enfants non seulement la science nécessaire du catéchisme, mais les sciences profanes dont l’ignorance le retiendrait toujours dans un état funeste d’infériorité sociale. Nous pouvons dire que l’appel de nos évêques, de nos prêtres, secondé par les encouragements du gouvernement, a été entendu.

Quel changement depuis 25 ans, quel empressement maintenant pour faire instruire les enfants. Nos nombreux collèges sont devenus trop petits, nos académies regorgent de jeunes gens et de jeunes filles qui veulent s’instruire pour leur intérêt et pour celui de leur patrie d’origine. Vous envoyez maintenant vos enfants à l’école en tel nombre que l’assistance moyenne dépasse celle de toutes les autres provinces. Ceux que le gouvernement inscrit dans la colonne des illettrés n’appartiennent pas à ces dernières générations que vous avez eu le soin de faire instruire.

Comment en est-on arrivé à ce résultat ? Par la persuasion, par les conseils de tous ceux qui sont sages et éclairés, qui veulent le bien spirituel et matériel du peuple. Évêques, prêtres, gouvernants catholiques, écrivains dévoués à vos intérêts, conférenciers, tous à l’envie ont exalté les bienfaits de l’éducation. Le succès

96