Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/98

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désordonné de la part des contribuables catholiques.

Mais comme les parents protestants réclament les mêmes droits que les catholiques, d’être les instituteurs de leurs enfants, le même programme d’études ne peut convenir aux deux parties. Les protestants, bien à tort, ne veulent pas accepter une éducation catholique, et les catholiques ne veulent pas recevoir une instruction protestante ou athée.

L’Église catholique repousse avec énergie tout système d’éducation qui bannit de l’école son Divin Fondateur.

Pour éviter le grand malheur d’écoles sans Dieu, de Boucherville a cru devoir, pour le bien des catholiques, créer un autre conseil de non-catholiques qui s’arrangent entre eux comme ils l’entendent. Par là il détourna le glaive de la persécution du cœur de notre catholique province de Québec.

La loi de Boucherville a sans doute des lacunes imputables aux circonstances de temps et de lieux et auxquelles on ne pouvait pas porter remède sans exposer les catholiques à perdre leurs écoles. Mais il n’en est pas moins vrai que cette loi répond pleinement aux droits de nos évêques sur les fidèles confiés à leurs soins et à ceux des parents à l’égard de leurs enfants. Nous pouvons sans crainte dire,

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