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Page:Lacaussade - Poésies, t1, 1896.djvu/111

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XXV

SUR LE VIN


 
Quand j’ai bu ta liqueur aux vertus souveraines,
Beau Lyæus, je vois le chagrin s’endormir.
A quoi bon les soucis, les labeurs et les peines ?
Pourquoi tenter la vie aux routes incertaines ?
Que je veuille ou non, il me faudra mourir !
Buvons donc, oublions la mort inévitable !
Loin de nous les pensers de son ombre obscurcis !
Dans la coupe au flot délectable,
Amis, noyons les noirs soucis !


XXVI

LES EFFETS DU VIN


 
Les flèches du jour dispersent la nuit ;
Où paraît Bacchus le chagrin s’enfuit.
Dès qu’il verse en moi ses jeunes ivresses,
Soucis et regrets, tout s’évanouit :
De Crésus je crois tenir les richesses,