Page:Lacaussade - Poésies, t1, 1896.djvu/188

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Des grands blés verdoyants s’élançant dans l’azur,
L’alouette là-haut vole et chante éperdue ;
Fais comme elle, ô mon âme ! et loin d’un monde impur
Monte et répands ta voix de Dieu seul entendue !

Comme elle, enivre-toi de tes propres concerts ;
Oublie, et pour un jour fais trêve à ta souffrance.
Dût ta voix en son vol heurter des cieux déserts,
Jette vers l’avenir un long cri d’espérance !