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IV
LE BENGALI ET LE ROSSIGNAL
LE BENGALI
Il était né dans la rizière
Qui borde l’étang de Saint-Paul.
Heureux, il vivait de lumière,
De chant libre et de libre vol.
Poète ailé de la savane,
Du jour épiant les lueurs,
Il disait l’aube diaphane,
Bercé sur la fataque en fleurs.
Il hantait les gérofleries
Aux belles grappes de corail
Et, parmi les touffes fleuries,
Lustrait au soleil son poitrail.
Il allait plongeant son bec rose,
Au gré de son caprice errant,
Dans le fruit blond de la jam-rose,
Dans l’onde fraîche du torrent.