En souvenir des maux sans nom, des maux sans larmes
Subis en des jours exécrés,
La ville de Paris gravera dans ses armes
Votre symbole, oiseaux sacrés !
Planant sur un navire en péril, mâts sans vergue,
Agrès rompus et flancs meurtris,
On lira dans votre aile éployée en exergue
Ces mots : « Les sauveurs de Paris ».
Sauvez donc ! oh ! sauvez la sainte capitale
De la défaite aux durs affronts !
Allez aux quatre coins de la terre natale !
Partez, ramiers !... Nous attendrons.
IX
Torture de l’attente ! angoisse inénarrable !
Espoirs trompés ! vœux méconnus !
Les ramiers ont rejoint la Cité vénérable,
Mais seuls ils y sont revenus !
X
Ce n’est pas tout. — Après cent et cinq jours de siège,
Mettant le comble à ses forfaits,
Ville auguste ! le Hun barbare et sacrilège
Sur tes temples, sur tes palais
Page:Lacaussade - Poésies, t1, 1896.djvu/274
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée