Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/139

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Des muses garde en toi la flamme !
Sois gai ! sois aimant ! sois vainqueur !
La joie est la santé de l’âme !
L’amour est la santé du cœur !

Qu’à ta lèvre ivre d’harmonie
Le ciel, prodiguant les accords,
Donne, avec le pain du génie,
Le pain que réclame le corps !

Et toi, sois à jamais bénie,
Vierge nature, ô vierge sol !
Terre, berceau de Virginie,
O terre où vit l’ombre de Paul !

Île où tant d’âmes fraternelles
Étonnent mon cœur converti !
Île où tant d’amitiés fidèles
A mon espoir n’ont point menti !

De tes jours que l’arbre prospère
N’ait jamais de fruit avorté !
Que pour tes fils tout sage espère
Une intelligente unité !

Garde à tous d’égales tendresses !
Surtout sois douce aux cœurs brisés !
Ils ont tous droit à tes caresses,
Qu’ils aient tous part à tes baisers !