Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/164

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Mais à Naple, oubliant la ville aux brumes grises,
Vous croirez être encore au doux pays des brises.



A l’heure où le soleil monte et remplit les airs,
Allez près d’Ischia, qui dans l’onde des mers
Baigne ses pieds de nymphe ; et, du haut des collines
Où flottent la lumière et les senteurs marines,
Regardant les rameurs qui chantent sur les flots,
Vous croirez voir nos ports et nos bruns matelots,
Nos pirogues courant sur la vague profonde,
Et des brises de l’aube enflant leur voile ronde ;
Les rapides esquifs qui bercent nos pêcheurs,
Comme un groupe au col blanc de beaux oiseaux nageurs ;
Et plus loin, sur le dos de la mer océane,
Le vaisseau qui se meut comme un aigle qui plane.



Heureux qui loin d’un ciel maussade et pluvieux,
A la terre du Nord ayant fait ses adieux,
Peut contempler, aux pieds du coteau qui s’incline,
La mer que le Vésuve ou l’aurore illumine,