Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et voir se dérouler, plein de flamme et d’accords,
Ce golfe où le flot chante et courtise ses bords !
Nonchalamment couché sur la rive odorante
Que baise en murmurant la vague de Sorrente,
Heureux qui des hauteurs du plus beau firmament
Peut voir le disque d’or descendre lentement !
Et la mer bleue et tiède, et du sol amoureuse,
Ainsi qu’une Africaine ardente et langoureuse,
Dans son lit de corail et de sable argenté,
Se bercer et mourir, lasse de volupté !



Et vous, frileux enfant de nos îles aimées,
Vous allez visiter ces rives embaumées !
Et, plus heureux que moi, bientôt vous pourrez voir
Ces bords voluptueux où je voudrais m’asseoir ;
Où, comme en nos pays dont l’azur est sans voiles,
Le sol est plein de fleurs et l’air est plein d’étoiles !



Fuyez ces ternes murs du soleil délaissés,
Ces cités où la terre et les cœurs sont glacés ;