Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/21

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cher à la science — je ne dois point l’associer aux hasards d’une publication peut-être éphémère. Cette joie, dont je vous parlais tout à l’heure, cette douce gloire que j’ambitionnais tant, après y avoir réfléchi, je crois devoir moi-même me la refuser. Plaignez-moi. Mais le sentiment qui m’inspire ce silence de modestie et de retenue devant le public, vous, du moins, vous en comprendrez le pudeur dans votre âme, car votre âme est riche en délicatesses exquises. Cette dédicace, muette pour des yeux indifférents, elle est parlante entre vous et moi : cela nous suffit. Vous y verrez, j’en suis sûr, avec l’expression de mon attachement pour vous personne, une preuve de ce respect profond, de cette piété, devrais-je dire, que j’ai toujours nourrie dans mon cœur pour l’une des plus pures gloires scientifiques de la France.

Votre ami,
A. L.

Paris, septembre 1852