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LIV

LE CHAMPBORNE


 
Champborne, lieux aimés si chers à mon enfance,
Lieux sans cesse entrevus et pleurés dans l’absence,
Vallon de ma jeunesse, ô mes champs ! o mes bois !
Salut à vous, salut pour la dernière fois !
J’ai voulu te revoir, ô chaumière isolée !
J’ai voulu te revoir, ô ma chère vallée !
J’ai voulu vous revoir, beaux lieux de mes beaux jours,
Avant de vous quitter peut-être pour toujours !



Combien tout est changé !… Dans ces vastes savanes
Le vent fait ondoyer l’or blondissant des cannes.