Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/25

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VOCATION


Ma fleur contient un fruit et mon vers une idée.


 

LA MÈRE

Pourquoi jeter ta voix si paisible et si douce
A travers ces rumeurs d’un siècle aux fortes voix ?
Ami, crois-moi, résiste au démon qui te pousse ;
Laisse tes faibles chants, comme l’eau sur la mousse
Laisse tes chants couler à l’ombre de nos bois.

LE FILS

Mère, vous m’avez dit aux jours de mon enfance :
« A de nobles instincts livre-toi sans défense.
Ta raison ni ton cœur ne sauraient t’égarer :
S’ils parlent, obéis sans jamais murmurer.