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POÈMES ET PAYSAGES

LXVIII

LES SOLEILS DE JUILLET

À Elle.


LES voici revenus, les jours que vous aimez,
Les longs jours bleus et clairs sous des cieux sans nuage.
La vallée est en fleur, et les bois embaumés
Ouvrent sur les gazons leur balsamique ombrage.
Tandis que le soleil, roi du splendide été.
Verse tranquillement sa puissante clarté.
Au pied de ce grand chêne aux ramures superbes,
Amie, asseyons-nous dans la fraîcheur des herbes ;
Et là, nos longs regards perdus au bord des cieux.
Allant des prés fleuris dans l’éther spacieux,
Ensemble contemplons ces beaux coteaux, ces plaines
Où les vents de midi, sous leurs lentes haleines.
Font des blés mûrissants ondoyer les moissons.
Avec moi contemplez ces calmes horizons,
Ce transparent azur que la noire hirondelle