Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/37

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Poète, viens rêver sous mes ombres fidèles ;
Vieillard, de mon printemps viens voir les hirondelles.
Venez tous ! entrez tous ! vous qui pleurez, hélas !
Vous dont la lèvre rit, vous dont le cœur est las ;
Toi qu’a rendu méchant une longue souffrance ;
Toi qui te meurs d’ennui, toi qui vis d’espérance ;
Venez ! de mon Eden les murs vous sont ouverts.
Tout est à vous : les fleurs, les fruits, les rameaux verts !
Prenez, cueillez au gré de votre fantaisie :
Rien ne peut me tarir, je suis la Poésie ! »