Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/217

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D. Comment ont commencé vos relations avec Avril ?

R. À Poissy ; nous étions dans le même atelier. Nous nous étions promis de nous revoir lorsque nous serions en liberté. Il vint me trouver aussitôt qu’il le put.

D. Vous vous étiez donc promis de vous aider dans vos crimes, et vous le regardiez donc comme un homme capable de tout ?

R. C’était l’idée que je m’étais faite de son caractère.

D. Je passe à l’affaire de la rue Montorgueil. Sous quel nom avez-vous loué, rue Montorgueil ?

R. Sous le nom de Mahossier.

D. Qui a logé avec vous ?

R. Avril, dans les premiers jours.

D. Quel état avez-vous annoncé professer ?

R. J’ai dit que j’étais étudiant.

D. N’avez-vous pas dit que vous étiez avocat ?

R. Non : j’ai dit que j’étais étudiant en droit.

D. Quelle était votre intention en louant ce logement ?

R. Notre intention était d’attirer là un garçon de recette et de lui prendre son sac.

D. En employant l’assassinat ?

Lacenaire, avec nonchalance : — En employant l’assassinat.

D. Est-ce la seule tentative d’assassinat et de vol de cette nature que vous ayez faite ?

D. Non, monsieur ; il y a eu une tentative de ce genre qui a manqué, rue de la Chanvrerie, sur un garçon de caisse de M. Rougemont de Lowenberg, parce que le portier est monté avec ce garçon de recette.

D. Faites-nous connaître les détails de l’affaire de la