Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/218

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rue Montorgueil, et comment vous avez eu François pour complice.

Lacenaire entre dans les détails de l’entrevue qu’eut François avec Bâton, et où le premier annonça qu’il tuerait un homme pour vingt francs.

C’est après cette communication, comme nos lecteurs doivent se le rappeler, que François fut abouché avec Lacenaire. Cependant, celui-ci ne voulut pas nommer Bâton à cette nouvelle audience ; — on verra pourquoi.

D. Quel était le jeune homme auquel François fit cette confidence ?

R. Je ne veux pas le nommer.

D. N’avez-vous pas écrit votre nom sur la porte de la rue Montorgueil ?

R. Oui, monsieur ; c’est-à-dire celui que je prenais, le nom de Mahossier.

D. Comment s’est passée l’attaque du garçon de caisse ?

R. Les faits sont très exactement racontés dans l’acte d’accusation.

R. Quand le garçon est entré dans la première pièce, je le priai de passer dans l’autre ; je le saisis par l’épaule et le frappai. François lui mit la main dans la bouche, mais le garçon s’étant mis à crier à l’assassin ! François se sauva et moi après lui. François pensa que si j’étais pris on le laisserait fuir tranquillement. Il ferma la porte sur moi, mais je l’ouvris ; en courant je criai à l’assassin. Les passants entendirent de quel côté François se sauvait. Je me rendis chez notre ami commun (celui qu’il refuse d’abord de nommer et qui est Bâton), je ne trou-