D. Où logiez-vous avant cette époque ?
R. Chez Magny.
D. Le 1er janvier, où avez-vous logé ?
R. Chez Pageot.
D. Pourquoi avez-vous donne un autre nom que le vôtre ?
R. La police était à ma recherche et me persécutait de toutes les manières.
D. Connaissez-vous Alphonse Bâton ?
R. Je connais plusieurs Bâton.
D. Pourquoi appeliez-vous Lacenaire Bâton ?
R. C’est faux.
D. Vous saviez donc que Lacenaire avait des raisons pour se cacher ?
R. Je ne lui ai pas dit ce nom.
M. le Président. — Messieurs les jurés remarqueront qu’à partir du 31 décembre, celui que Lacenaire déclare avoir été son complice ne le quitte plus ; il reste avec lui jusqu’au 6 janvier.
À François : Lacenaire vous a fait confidence de l’assassinat commis sur la veuve Chardon et sur son fils ?
R. C’est de toute impossibilité.
D. N’avez-vous pas dit à divers témoins qu’il vous avait montré et que vous avez tenu dans vos mains l’instrument qui a servi à commettre ce crime ?
R. C’est faux. Seulement, le 6 janvier, j’ai entendu Lacenaire dire à un de ses amis : « Tu es un lâche ! tu t’es mal comporté chez Chardon et avec le garçon de caisse. » Effrayé de cette révélation, je le quittai.
M. le Président. — Vous avez dit dans l’instruction