M. le Président. — M. Allard n’a pas désigné l’homme auquel il aurait dit : « Tu ne feras rien pour monter sur l’échafaud. »
M. Allard. — Ce n’est pas là le propos ; François me dit que Lacenaire avait dit à ce grand qui attendait tout pâle à la porte du marchand de vin : « Tu ne feras jamais rien pour monter sur l’échafaud !… »
M. le Président. — C’est cela. Comme s’il eût dit : « Tu ne seras jamais digne de monter sur l’échafaud. »
M. Allard. — Précisément.
M. le Président, à Lacenaire. — Vous convenez des faits rapportés par M. Allard ?
Lacenaire. — Parfaitement exact.
M. le Président. — Avril, il résulte de la déposition du témoin que vous auriez conservé des relations très intimes avec Lacenaire, et que vous aviez promis de le faire arrêter ?
Avril. — Je ne savais pas où était Lacenaire, et je n’ai pu donner de renseignements.
M. Allard. — C’est Avril qui nous avait connaître que Lacenaire avait un parent du côté de la Franche-Comté, et une parente du côté de la rue Barre-du-Bec.
Lacenaire sourit et hausse les épaules d’un air de pitié.
Me Laput, avocat de François. — Lacenaire n’a-t-il pas fait des déclarations contre François, en l’impliquant dans la tentative d’assassinat de la rue Montorgueil, seulement après avoir appris que François l’avait dénoncé lui-même ?
M. Allard. J’avais, en effet, parlé de ces révélations