Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lorsque Lacenaire et Avril sortirent de la chambre de Chardon, Lacenaire tira la porte, elle ne se fermait pas, un bout de tapis s’y opposait. En ce moment, deux personnes montèrent et demandèrent Chardon. Lacenaire répondit qu’il n’y était pas. « Si ces deux personnes étaient entrées, continua Lacenaire dans son récit, elles auraient pu voir le cadavre qui était encore dans la cuisine. »

M. Allard rend compte ici, d’après les déclarations de Lacenaire, de l’assassinat de la rue Montorgueil. Il ajoute que celui-ci lui dit que le lendemain, premier janvier, il but le matin avec François et la fille Javotte.

Lacenaire. — Pardon… une observation, quant au fait relatif à la fille Javotte ; à cet égard, M. Allard fait une confusion. J’étais bien avec François et Bâton, le 1er janvier, sur le boulevard. Je rencontrai Javotte qui était avec un nommé Baptiste. François passa devant eux, j’entrai chez un marchand de vin avec Bâton et Javotte, mais François nous attendit plus loin et ne but pas avec nous.

M. le Président, à François. — Qu’avez-vous à dire ?

François. — La même chose que dans l’instruction. J’ai dit à M. Allard ce que je savais. M. Allard fait erreur quand il dit que le grand qui, dans l’affaire Chardon, attendait à la porte du marchand de vin, était moi.

M. Allard. — Je n’ai pas dit que c’était vous. J’ai rapporté ce que m’avait dit Avril. C’est lui qui m’avait signalé le grand, qui attendait à la porte du marchand de vin.