Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/256

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tails sur les moyens qu’il a employés pour découvrir les auteurs du crime commis rue Montorgueil.

Nos lecteurs connaissent déjà les ressources déployées à cette occasion par l’ancien sous-chef du service de sûreté.

M. Jacques Chardon, ébéniste, frère et fils des deux victimes. — La société que voyait mon frère ne me convenant point, j’ai rompu avec lui et avec ma mère ; ainsi j’ignore complètement ce qu’ils pouvaient posséder. Mon autre frère, garde municipal, est mort dans la semaine même où l’assassinat a eu lieu.

M. le Président. — N’avez pas trouvé dans l’appartement un couteau brisé ?

M. Chardon. — Le concierge, en lavant des traces de sang, a trouvé une pointe de couteau de dix-huit lignes. Je n’ai pas voulu y porter la main et lui ai dit de déposer ce débris chez le commissaire de police.

Le concierge de la maison examine le couteau brisé, et dit que la pointe par lui trouvée a pu en provenir.

Le greffier des dépôts déclare que la pointe du couteau n’est pas jointe aux pièces.

Mme  Chardon, femme du précédent témoin, se présente en habits de deuil, et fait une déclaration semblable à celle de son mari.

Brabant, âgé de vingt et un ans, menuisier en bâtiment, condamné à six mois de prison pour vol et détenu à Bicêtre, est amené par un garde municipal. — Il demeurait dans la même maison que Chardon avec qui il était lié. Chardon se vantait d’avoir de l’argent et d’en recevoir de diverses personnes. Le 14 décembre